Enfant qui a fait un dessin
Bretagne Sciences cognitives

Remuer ses méninges

Ecole Les Saints-Anges, Mohon
Raphaëlle Depret
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Dans le Morbihan, en 2016, quatre écoles et un collège ont mené un travail de longue haleine sur le cerveau. Des émotions aux rêves en passant par la mémoire, les enfants ont décrypté le fonctionnement de cet organe qui permet de mieux se connaître. 

En 2016, Raphaëlle Guillaume, enseignante spécialisée, mène avec les professeurs des écoles Les Saints-Anges à Mohon, Sainte-Thérèse à Saint-Malo-des-Trois-Fontaines, Saint-Jean-Baptiste à Ménéac et Saint-Joseph à La Trinité-Porhoët, un ambitieux travail sur le cerveau.
Une fois par semaine, chaque classe de primaire et vingt collégiens s’attaquent à ce sujet par divers biais : les plus jeunes se concentrent sur les cinq sens et les émotions, les CE2, CM1 et CM2 se plongent dans le vocabulaire neurologique, quand les 4es de Sainte-Anne, à La Trinité-Porhoët, tentent de percer le secret des illusions d’optique. Dans la classe d’Anne-Laure Clavier, à l’école Les Saints-Anges, la créativité est de mise : « Vous allez dessiner ce que vous avez vu dans votre dernier rêve ou cauchemar. » En co-enseignement avec Raphaëlle Guillaume, les élèves apprennent à mettre des mots sur ce qui leur fait peur la nuit ou au contraire les enthousiasme. « En sachant reconnaître une émotion, ils apprennent à ne pas en avoir peur et à la dompter » souligne Audrey Urvoy, enseignante. De son côté, Marie Coston, directrice de l’école Sainte-Thérèse, a préparé un parcours sensoriel sur le toucher, pour apprendre aux enfants à définir leurs sensations. Dans la classe de CM1-CM2 d’Émilie Jarno, l’approche du cerveau est un peu plus complexe. Répartis en groupe, les élèves écrivent une chanson sur le fonctionnement du cerveau ou dessinent neurones et synapses pendant que d’autres répondent à un questionnaire sur les différentes parties du cerveau. 

En 2021, « nous avons continué à travailler autour des émotions, du sommeil… en fonction des besoins des élèves, toujours en co-intervention, mais de manière ponctuelle et poursuivi notre travail autour des intelligences multiples, avec les ateliers “apprendre à apprendre”, dans les classes de cycle 3 », indique Raphaëlle Guillaume.