Professeur et élèves
Décrochage Nouvelle-Aquitaine

Le lycée de la seconde chance

Saint-Joseph-de-Tivoli, Bordeaux (33)
Marie-Alix Schontz, directrice du lycée
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À Bordeaux, l’établissement jésuite Saint-Joseph-de-Tivoli a ouvert en 2014 le premier Micro-lycée de l’enseignement catholique. Cette structure pédagogique accueille les élèves décrocheurs pour les préparer au baccalauréat.

Ils ont de 18 à 22 ans et des parcours très divers : il y a une jeune maman de 19 ans avec deux enfants, des élèves souffrant de phobie scolaire, d’autres qui ont été victimes de harcèlement… Seul point commun : ils ont tous validé une 2de générale et connu une rupture scolaire d’au moins six mois.

Pour eux, l’établissement a créé du sur-mesure. « On ne voulait pas qu’ils aient à traverser tout l’établissement pour aller en cours, on a choisi une salle située juste à l’entrée », explique Bonita Dubreuil, alors chef de l’établissement. Les élèves ont un emploi du temps allégé : 18 h par semaine avec, pour ceux qui travaillent à côté, la possibilité d’aménager leur planning. Le défi pour chaque enseignant reste de les préparer au bac malgré ces contraintes et une forte disparité de niveaux. 

Dans l’évaluation, les professeurs du Micro-lycée font là aussi preuve d’inventivité et de souplesse. « Je leur laisse choisir la date à laquelle ils souhaitent être contrôlés sur une période de deux semaines que je détermine. Ils me disent quand ils se sentent prêts », confie Sophie Marque, professeur d’espagnol. Comme elle, tous les professeurs sont volontaires et leur rôle va bien au-delà de celui d’enseignant : « On est aussi éducateur, coach, parfois assistante sociale… », précise Françoise Ternant, professeur de français. 

Une expérience forte qui a fait des émules : à Avignon, le lycée jésuite Saint-Joseph a ouvert son Micro-lycée, baptisé « L’étoile ».