Pastorale en mode Mej

École Saint-Joseph, à Valence (26)
Sœur Sylvanie Colombier, coordinatrice de la pastorale
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À l’école Saint-Joseph de Valence, dans la Drôme, un groupe MEJ est proposé aux CE2, CM1 et CM2. Relecture de vie, prière, activité manuelle et échanges se succèdent lors de ces rencontres inspirées par la spiritualité ignatienne.

Il est midi trente à l’école Saint-Joseph de Valence (26). En ce vendredi de novembre, sept élèves de CE2 sont heureux de se retrouver pour leur réunion hebdomadaire du MEJ (Mouvement eucharistique des jeunes). Les écoliers allument une bougie et forment un cercle. « Je vous propose de partager ce que vous avez vu ou vécu de beau, de bon ou de bien pendant la semaine, qu’il s’agisse d’un geste, d’un objet ou d’un paysage », lance l’animatrice, sœur Sylvanie Colombier, religieuse du Saint-Sacrement. Chacun s’exprime à tour de rôle. L’un cite une activité sportive qui lui a beaucoup plu ; l’autre un bon moment passé avec des amis. Munis de leur carnet, les jeunes « mejistes » récitent ensuite à haute voix la prière du MEJ : « Apprends-nous, Seigneur, à te choisir tous les jours… » Puis, ils se lèvent pour entonner le chant gestué « J’agrandis le cercle… », en sautant à chaque refrain et en levant les bras en l’air. À ce stade de la réunion, la petite équipe a déjà vécu deux des quatre piliers sur lesquels est construite une réunion du MEJ : la relecture de vie et la prière, les deux autres étant : « agir » et « discuter ». Pour sœur Sylvanie, animatrice du MEJ dans cette école depuis plus de dix ans et coordinatrice de la pastorale, la relecture est la grande force de cette pédagogie inspirée de la spiritualité de saint Ignace de Loyola qui vise à « chercher et trouver Dieu en toutes choses ».

La religieuse développe : « Dans notre société où les enfants sont sur-sollicités par de multiples activités, leur apprendre à se poser pour regarder de quoi est faite leur vie et à l’exprimer sous le regard de Dieu constitue une base solide pour leur développement futur tant humain que spirituel. » Expliciter, formuler, mettre des mots sur ce qu’ils ressentent, cela passe aussi au MEJ par le jeu et le chant, qui ont une place très importante dans les réunions. « Chaque activité est porteuse de sens au MEJ. Par exemple, un temps de bricolage individuel se terminera toujours par une mise en commun », assure sœur Sylvanie. La place de l’équipe est aussi cruciale selon elle : « Le jeune va y apprendre à écouter l’autre dans la bienveillance et à s’ouvrir au monde en menant par exemple des actions caritatives avec ses camarades. »

© É. VEILLAS