Bourgogne-Franche-Comté Climat scolaire

Transformer la gestion des conflits et du harcèlement

Institution Sainte-Marie, Belfort (90)
Noémie Jeancler, adjointe de direction
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Face au fléau du harcèlement, une méthode venue de Scandinavie, mise en place à l’institution Sainte-Marie de Belfort (90), semble faire ses preuves grâce à la bienveillance, notamment envers les intimidateurs.

Une approche humaniste pour désamorcer des situations d’intimidations scolaire. C’est ce sur quoi s’appuie la méthode de préoccupation partagée (MPP) mise en place depuis la rentrée 2023, au sein de l’institution Sainte-Marie, à Belfort (90). Le bilan est positif : chaque mois, trois à quatre cas sont recensés et tous résolus. Elèves, parents et enseignants sont convaincus de cette méthode « magique » et « révolutionnaire ».

Née dans les années 1970, grâce aux travaux de psychologue norvégien Dan Olweus, parmi les premier à identifier et théoriser le harcèlement scolaire, la méthode prend en compte à la fois l’intimidateur, lui-même pris dans une dynamique de groupe et la personne ciblée par l’intimidation. « La frontière entre les deux est mince, explique Catherine Verdot, enseignante de lettres et membre de l’équipe MPP.  Un enfant qui a subi du harcèlement peut se transformer en intimidateur ».

La méthode se déroule en trois étapes : d’abord une série de « micro-entretiens » individuels permettant de créer une prise de conscience chez l’intimidateur sans le culpabiliser. La deuxième étape consiste à demander ce que l’élève peut faire pour améliorer la situation de la cible. Enfin, la troisième étape implique un suivi attentif, pour vérifier que les engagements soient bien respectés. « Cette méthode favorise la responsabilité personnelle, sans enfermer l’élève dans un rôle coupable » souligne Céline Gazzurelli, CPE des 4ème et 3ème.