Besoins éducatifs particuliers Pays de la Loire

Une approche globale de l’inclusion

Saint-Théophane-Vénard, Nantes
Anne-Claire Tostivint
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A Nantes, le collège Saint-Théophane-Vénard accueille des élèves à besoins éducatifs particuliers. Il a opté pour une approche globale de l’inclusion.

Situé à la limite d’un quartier favorisé et d’un autre plus populaire, le collège Saint-Théophane-Vénard scolarise 206 élèves. « Nous avons un public hétérogène avec des collégiens sans aucune difficulté, et d’autres multi-dys, diagnostiqués ou pas. Vingt-deux jeunes ont un Plan d’accompagnement personnalisé (PAP), et nous accueillons au sein d’une Ulis des élèves avec des troubles des fonctions cognitives, qui participent à de nombreux cours dans la journée. Il nous fallait donc penser la difficulté scolaire dans sa globalité », explique Anne-Claire Tostivint, à la tête de l’établissement depuis 2021.

Pour accompagner ces disparités de besoins, Saint-Théophane-Vénard a imaginé un projet quiconvienne au plus grand nombre, « car je ne crois pas beaucoup à l’option de se focaliser seulement sur certains élèves », ajoute Anne-Claire Tostivint. L’équipe a réécrit le projet d’établissement, autour de trois axes : « Une personne en relation, épanouie et talentueuse », dans l’idée qu’un élève entre dans les apprentissages s’il est bien avec lui-même. Au programme : des séances pour mieux se connaître et développer les compétences psychosociales (pour les 6es seulement), pédagogie coopérative, travail en îlots et gestion mentale (à laquelle tous les enseignants ont été formés), projets interdisciplinaires et ateliers périscolaires sportifs, artistiques et culturels (aviron, théâtre, cinéma, rugby…) tous les jeudis après-midi pour permettre aux élèves de s’épanouir autrement que dans la classe.

Pour ce qui est du travail en cours, l’établissement a mis en place des ateliers pour les élèves, avec une neuropsychiatre et une orthopédagogue, sur la façon dont on apprend et mémorise. Mais aussi des rituels en classe (façon commune de les accueillir en début de séance en employant les mêmes termes pour les engager dans les apprentissages, annonce du plan de la séquence…). Enfin le travail du soir est codifié. « D’abord, ils repensent à leur journée, à l’oral et de préférence avec leurs parents. Puis ils se projettent sur le lendemain : chaque enseignant leur a demandé un point précis à travailler, facilement repérable sur le carnet de route par un logo en cœur. Ceux qui le souhaitent peuvent aller plus loin en approfondissant une notion, là encore suggérée par l’enseignant et identifiable grâce à un symbole. »