Maternelles de plein air

À l’école Notre-Dame de Le Hom (14), Anne Cécile Gancel expérimente avec bonheur la classe en plein air où les apprentissages informels et la reconnexion à la nature se mettent au service de la pédagogie personnalisée du père Faure, proche du courant Montessori.

« En 2018, je me suis inscrite à la Journée mondiale de l’école en plein air. Il pleuvait à verse mais malgré tout, cela leur a apporté énormément », raconte Anne-Cécile Gancel, enseignante à l’école Notre-Dame de Le Hom (14). Dans sa classe, elle travaille avec le matériel conçu par le père Faure, des supports qu’elle a mis au point elle-même, et développe avant tout l’autonomie. « Il y a deux ans, j’ai eu un enfant très compliqué. Cela tombait bien car cette année là notre directrice nous a présenté un projet de classe flexible, les enfants étaient ravis, et pour lui, qui semblait apaisé près de la grande baie vitrée dans ma classe, je me suis demandé pourquoi ne pas ouvrir le cours vers l’extérieur ? » Dans les trois mètres sécurisés situés derrière la classe, un potager a été créé et l’on a ouvert les portes et les fenêtres. « L’élève difficile mais aussi d’autres enfants, se sont peu à peu beaucoup plus ouverts aux autres et au travail », poursuit Anne-Cécile. Cette année, l’activité plein air a été décidée une fois par semaine, dans un lieu de la commune où il y a un château et une grande étendue d’herbe. « Je leur attribue de petits objectifs sur le chemin, on chante, on raconte des histoires, ou je leur donne des consignes, comme repérer tous les cercles. Ils les montrent aux parents et aux accompagnateurs. Arrivés à la classe dehors, j’anime des ateliers, avec à la fin comme dans ma classe une mise en commun des ressentis, du vocabulaire, etc. », conclut l’institutrice, ravie de ré-oxygéner ainsi ses pratiques !