Pas d’âge pour raisonner

En maternelle, la démarche expérimentale est privilégiée dans les deux écoles Saint-François – Les-Goélands de Saint-Rambert-d’Albon (Drôme), comme y invitent les nouveaux programmes.

À Saint-François – Les-Goélands dans la commune de Saint-Rambert-d’Albon (26), au nord de Valence, Elena, deux ans et demi, un aimant à la main, participe avec quatre autres élèves de sa classe à un atelier de quinze minutes qui valorise la démarche expérimentale. Le but ? S’interroger, essayer, observer, déduire. Christelle Dupuis, l’enseignante, avance à petits pas : « Là, c’est une première séance. Ils ne savent pas ce qu’est un aimant. J’ai apporté des objets de toute sorte : mousqueton, bouton, règle, coton, jouet… Ils en choisissent un, le rapprochent de l’aimant, observent ce qui se passe et décrivent le phénomène avec leurs mots. » En petite et moyenne section, l’enseignante Magali Reboullet attaque sa séquence sur les glaçons en commençant par interroger les élèves sur l’image qu’ils en ont. Dans ces deux écoles de 333 élèves (dont 130 maternelles), la démarche expérimentale est utilisée par l’ensemble de l’équipe. Patricia Vincent, la directrice, également enseignante en toute petite section, l’apprécie tout particulièrement : « Elle amène les enfants à se questionner, à réfléchir avant d’agir, à construire un raisonnement. » Durant l’année scolaire 2014-2015, toute l’équipe a ainsi participé à un projet sciences décliné sur les différents niveaux avec, à chaque période, une nouvelle séquence. Pour les enseignantes, travailler selon la démarche expérimentale présente beaucoup d’atouts. « En plus d’explorer le vivant, les élèves développent l’écoute, l’expression orale, le sens du collectif… », note Laura Duclos, chargée d’une classe de petite et moyenne section.