Vive l’internat !
Damien BLANCHARD, Accompagnement éducatif et pédagogique des établissements du CNEAP
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C’est une première ! Le Conseil national de l’enseignement agricole privé a lancé cette année « Printemps des internes », une opération pour valoriser les internats de son réseau et les jeunes qui y vivent.
Presque tous les établissements du Cneap (Conseil national de l’enseignement agricole privé) – précisément 89 % d’entre eux –, possèdent un internat. Ces lieux de vie souffrent pourtant d’une mauvaise image. L’internat est encore vu comme une punition pour les élèves, alors que dans l’enseignement agricole il s’agit avant tout de répondre à un besoin. « 30 % de nos jeunes sont internes. C’est souvent un choix lié à l’éloignement géographique, certains habitant à deux heures de route. Aussi, dans nos établissements, les emplois du temps sont adaptés : le lundi, les élèves commencent un peu plus tard, généralement vers 10 h, et le vendredi ils terminent vers 15 h. Les internes peuvent ainsi profiter de leur week-end chez eux », assure Damien Blanchard, président de la commission Internats du Cneap.
C’est pour mettre pour mettre en valeur ce service que cette commission a été créée l’an dernier, avec à la clé une première action collective : « Printemps des internes ». Tous les établissements ont été conviés à y participer, du 21 au 24 mars derniers. Il s’agissait pour les élèves de réaliser une vidéo ayant pour thème « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Tous ces films sont disponibles sur la chaîne YouTube du Cneap, et certains sont particulièrement réussis et drôles. Le dernier jour, les jeunes avaient un défi à relever : gonfler 150 ballons en une heure (ballons biodégradables bien évidemment) en réalisant des photos amusantes. Cette animation, qui a connu un grand succès, sera renouvelée l’an prochain. « Nos élèves sont nos meilleurs ambassadeurs. Ils permettent de parler des établissements autrement. L’internat, c’est un lieu d’ouverture, un lieu de fraternité, un lieu d’engagement et de reliance, ajoute Damien Blanchard. Nous voulons changer son image pour montrer que c’est une chance d’y suivre sa scolarité. »