Scolarité partagée avec un IME

École de l'ensemble Interparoissial, Saint-Lô (50)
Gwenola D'Aprigny, chef d'établissement
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Accueillant déjà parmi ses élèves des enfants en attente de place en institut médico-éducatif (IME), l’école de l’ensemble Interparoissial de Saint-Lô, dans la Manche, a engagé cette année un partenariat avec la structure médico-sociale, pour accompagner la scolarisation d’un de ces enfants notifiés IME. Si une enseignante spécialisée a pu être recrutée à temps plein depuis la rentrée, l’établissement espère aussi obtenir des moyens de l’ARS pour embaucher un éducateur.

« Seule école primaire privée catholique disposant d’une Ulis à Saint-Lô, l’école de l’ensemble scolaire Interparoissial, s’est tout naturellement retrouvée avec des élèves en attente de place en Institut médico-éducatif », présente Gwenola D’aprigny qui a pris la tête de l’école cette année. En 2022, face au constat que cinq enfants étaient dans ce cas, l’équipe a sollicité un temps de formation regroupant enseignants, AESH et personnels Ogec, auprès du Centre de preuves société inclusive (CPSI), par l’intermédiaire de la DDEC de la Manche. « Cette formation nous a apporté une culture commune et nous a permis d’être mieux outillés pour adapter les classes à tous les élèves », précise Céline Mahier, enseignante spécialisée depuis huit ans dans l’établissement. Cette année, son poste a pu être déployé à temps plein afin de soutenir l’inclusion de ces élèves à profil particulier.

Scolarité avec ses camarades

Autre nouveauté cette année : un partenariat avec l’IME a été engagé pour accompagner la scolarisation à temps partiel d’un élève bénéficiant d’une notification de l’Insitut médico-éducatif. Proposé en juin dernier à la structure médico-sociale en accord avec la famille de l’élève, ce projet permet à l’enfant, en classe de CP, de poursuivre sa scolarité avec ses camarades, avec lesquels il a été accueilli en maternelle. Des réunions sont planifiées entre les deux structures pour réévaluer les besoins de l’enfant et son rythme scolaire. Actuellement, il est accueilli à l’école à raison de deux demies-journées par semaine. « Il passe d’abord du temps dans sa classe, puis je le prends à part pour des apprentissages en décroché, avant qu’il retourne en classe avec son AESH. Ses éducateurs sont informés du travail réalisé pour l’accompagner à l’IME », détaille l’enseignante spécialisée.  
 

Un dispositif qui diffère grandement du fonctionnement d’une unité externalisée : « L’élève est prioritairement avec son groupe classe, plutôt qu’avec d’autres élèves en situation de handicap de l’IME. Cette inclusion scolaire le tire vers le haut », souligne Céline Mahier. En cas de difficulté, l’école peut solliciter les éducateurs de la structure médico-éducative. « C’est un partenariat riche et fluide, qui fonctionne très bien », se réjouit Gwenola D’Aprigny, nouvelle chef d’établissement qui poursuit le travail d’inclusion mené par sa prédécesseuse, Christelle Lesage.

Étendre le dispositif

Le dispositif pourrait s’étendre à deux autres élèves, actuellement en attente de notification. « Dans cette perspective, des éducateurs de l’IME vont venir pour une matinée d’observation en classe », souligne Céline Mahier. L’établissement a fait une demande auprès de l’ARS pour pouvoir bénéficier d’un poste d’éducateur spécialisé afin de renforcer les moyens de l’équipe. « Nous sommes toujours en attente de financement… Une personne formée à la prise en charge du handicap permettrait de soulager les enseignantes en cas de crise des élèves, mais aussi de scolariser d’autres enfants dans cette situation », observe la cheffe d’établissement.

Voir le film : https://m.youtube.com/watch?v=zLZjldhF-x0