Quand l’union fait la force

Pensionnat Saint-Paul de Bouillon à Basse-Terre
Enseignante : Martine Glandor
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Depuis qu’ils se sont constitués en réseau, les Établissements catholiques du vignoble nantais (ECVN) mènent des projets plus ambitieux et réalisent des économies importantes. Les parents sont de plus en plus attachés à l’esprit qui les anime.

Le réseau des Établissements catholiques du vignoble nantais (ECVN) a grandi à toute allure. Créé il y a trois ans, il regroupe dix-sept écoles, collèges et lycées d’un territoire d’une vingtaine de kilomètres carrés au sud de Nantes. Lancé par Édith Bachelier, directrice de l’école Saint- Joseph, à La Chapelle-Heulin (44), le projet a séduit chefs d’établissement et présidents d’Ogec.

Tout est parti d’un constat : sur ce territoire, les élèves placés sur liste d’attente des lycées et collèges sont nombreux, tandis que les établissements du 1er degré sont fragilisés par le manque d’écoliers. « L’idée était de permettre aux directeurs d’école de lancer des projets leur donnant de la visibilité et de concevoir un parcours de scolarisation de la maternelle au post-bac sécurisant pour les parents », indique Édith Bachelier. Structuré autour d’un bureau qui se réunit quatre à cinq fois par an, le réseau se montre innovant, tant du point de vue de la pédagogie que de la gestion. Au départ, deux projets ont été initiés. L’un autour des badges numériques, qui témoignent d’une reconnaissance des compétences acquises par les élèves dans ou hors de l’établissement (créativité, gestion de projets, solidarité, etc.). Ces compétences sont réinvesties dans l’animation d’ateliers ou de tutorat. L’autre porte sur l’international : « Au sein du lycée Charles-Péguy de Gorges, Christine Cauchon, responsable de l’international, connaît bien les instances (Erasmus+, ONG, etc.) et les protocoles pour décrocher des subventions ou s’inscrire dans un projet. Elle aide les établissements à obtenir des fonds pour voyager, se former à l’international, conduire des actions solidaires, etc. Grâce à elle, en novembre prochain, tous les membres de mon équipe et moi-même irons en séjour linguistique en Irlande », explique Édith Bachelier. Objectif à moyen terme de Saint-Joseph, où de nombreuses initiatives orientées vers l’étranger sont conduites avec les écoliers : obtenir le label « Établissement international ». Plus récemment, les chefs d’établissement se sont formés ensemble à la communication et à l’usage des réseaux sociaux. Ils ont découvert à quel point écoles, collèges et lycées communiquent différemment.

Les salariés des établissements qui mettent leurs compétences (badge numérique, international, communication) au service du réseau sont indemnisés grâce aux cotisations des établissements adhérents. « Malheureusement, cela ne correspond pas à leur investissement », regrette Édith Bachelier. S’ils y passent des heures, c’est aussi parce que ces projets, à l’échelle d’un territoire, ont une dimension stimulante.

Une solidarité sans faille

Côté gestion, outre les groupements d’achats via Le Cèdre, les dix-sept établissements ont mutualisé des contrats d’entretien et certaines interventions d’artisans. Par exemple, lorsque des travaux doivent être réalisés sur les portes et fenêtres de quatre ou cinq établissements, il est possible de faire baisser la facture en les confiant à une même société. Il en va de même lorsque plusieurs établissements décident de changer en même temps leurs jeux d’extérieur. Au-delà de la mutualisation, la solidarité joue à plein. Lorsque les lycées passent à une nouvelle génération d’ordinateurs, ils donnent leur ancien parc de machines aux collèges et écoles du réseau qui en ont besoin. « Chaque établissement peut compter sur les autres. Cela nous rend plus audacieux et facilite la gestion quotidienne », assure Édith Bachelier. Grâce à la newsletter diffusée aux familles, les parents ont pris conscience que la collaboration entre établissements permet un meilleur suivi de leur enfant. « Quand ils déménagent, ils demandent si l’établissement dans lequel ils comptent l’inscrire fait partie du réseau.» Et ils sont un peu déçus quand ce n’est pas le cas. La marque « Établissements catholiques du vignoble nantais » est devenue une garantie de qualité…