A fond dans les JO

Ecole Sainte-Marie à Antony (92)
Béatrice Leleu, Chef d’établissement
Envoyer un e-mail

L’école Sainte-Marie, à Antony (92), a vécu toute l’année au rythme des Jeux olympiques, combinant défis sportifs et travaux en classe. Point d’orgue de ce projet : des mini JO qui se sont déroulés le 14 juin dernier dans un stade galvanisé.

Les JO 2024 de l’école Sainte-Marie se sont magnifiquement déroulés ! Ils ont eu lieu le 14 juin dernier à Antony (92) et se sont clôturés par un mémorable flashmob qui a réuni plus de 1 500 membres de la communauté éducative, sur la vaste pelouse de l’un des trois stades du complexe sportif de l’US Métro, privatisé pour l’occasion. Avant d’être rejoints par leurs parents pour ce final trépidant, les 683 élèves, de la maternelle au CM2, et leurs enseignants, parés des couleurs des anneaux olympiques, ont donné un spectacle de fin d’année qu’ils ont ouvert par un défilé de flammes et de bannières, avec une Marseillaise entonnée solennellement, la main sur le cœur. Ont suivi les spectacles des classes : chants, danses et démonstrations de canne française (l’ancêtre de l’escrime), ponctués de lectures sur les valeurs de l’olympisme. Sans oublier la cérémonie de remise des coupes !« On est à fond ! », déclarent les CM2 habillés en vert pour expliquer la devise de leur classe « R-A-M » pour « Rien à moitié » ! Et c’est en effet avec un enthousiasme débordant qu’ils commentent la symbolique du drapeau confectionné par eux-mêmes pour ces Olympiades : « Ici, c’est l’unité dans la diversité, représentée par cinq enfants des cinq continents, comme à l’école. Ici, c’est une colombe de la paix. Et au centre, une tour Eiffel qui représente à la fois un deux et un quatre. »

Cécifoot et laser run
Evan revendique fièrement la paternité de cet ingénieux graphisme : « Trop stylé, comme cette année pendant laquelle on a fait plein de sport ! » Leur enseignante, Ketty Cousin, elle-même très sportive, le confirme : « Ce projet d’année commun les a galvanisés. Ils en redemandaient sans cesse et ma classe a même participé en plus à l’Ekiden 92, à Rueil-Malmaison, un marathon pour lequel les élèves se sont relayés ! » L’idée était de vivre les JO sur un temps long. Le projet a ainsi débuté dès la rentrée scolaire 2023. Chaque veille de vacances scolaires, un temps d’Olympiades était organisé pour toute l’école sur un vendredi banalisé, d’abord par niveau puis, dès avril, en cycles mélangés afin d’amener les plus grands à développer leur attention envers les plus jeunes. Par équipe de sept, les élèves ont ainsi vécu cinq challenges sportifs (passer par-dessus un cheval d’arçons, lancer un anneau, atelier cécifoot…), recevant à chaque fois un bracelet de couleur symbolisant l’un des anneaux olympiques correspondant à une valeur mise en avant : le respect, l’entraide, la joie, la persévérance et l’esprit d’équipe. L’énergie et l’entrain des élèves de Sainte-Marie durant ce spectacle de fin d’année hors norme sont d’autant plus méritoires qu’ils avaient dans les jambes deux plages de trois heures de joutes sportives. Les équipes ont ainsi rayonné sur une vingtaine d’ateliers allant du plus classique – tennis, football, athlétisme – à des disciplines moins communes telles que l’escalade, le tir à l’arc, le frisbee, le laser run (sorte de biathlon avec des tirs au pistolet laser)… à raison d’une rotation toutes les vingt minutes, orchestrée par des parents d’élèves volontaires et un prestataire d’événementiel sportif. Cette organisation au cordeau et ce travail de longue haleine ont été coordonnés par Béatrice Leleu, cheffe d’établissement de Sainte-Marie depuis 2021, qui souhaitait par ce projet fédérer son équipe de vingt-sept enseignantes et resserrer les liens interclasses, les élèves concourant au sein d’équipes mélangeant tous les niveaux. « Cela a permis d’ancrer l’habitude de se rencontrer et de travailler ensemble, estime-t-elle. Plus que le goût de la compétition, il s’agit d’exalter le sens de l’effort, du dépassement, du collectif, dans l’esprit du témoignage de Romain Grosjean, athlète paralympique venu parler aux CM. »

Encourager les élèves

Côté enseignants, la joie de partager ce moment avec leurs élèves a été forte. « Grâce aux intervenants et à l’implication des parents, nous avons pu profiter de la journée aux côtés de nos élèves, en ayant pour seule tâche de les encourager, de discuter avec eux », expliquent Florence Quatrefages et Delphine Dieny, les deux enseignantes des CE1 bleu, dont le cri de ralliement est : « Les plus forts ensemble » Elles ont aussi beaucoup apprécié les échanges entre les petits CP et les plus grands au sein d’équipes mixtes qui comprenaient même des lycéens, une quinzaine d’élèves de 2de ayant prêté main-forte.

Poésie sur un podium

Au-delà de cette journée, c’est l’année entière que les professeurs des écoles ont vécue à fond : « Notre classe n’a jamais été aussi bien décorée, avec plein d’images de sport au mur et des anneaux olympiques suspendus au plafond, décrit Florence Quatrefages. Tous nos rituels et beaucoup de nos travaux quotidiens ont été adaptés aux JO : une poésie sur un podium, la remise d’une médaille à chaque plan de travail terminé, des séances d’écriture inventive sur le thème des JO, la tenue d’un compte à rebours jusqu’au lancement des Jeux. Chaque semaine, des énigmes leur faisaient découvrir un nouveau sport, qu’ils plaçaient sur une frise du temps pour indiquer quand la discipline était entrée aux JO. Chacun a produit une trace écrite et réalisé une illustration, conservées dans une pochette aux trésors à offrir à ses parents… » Ces derniers n’étaient pas en reste, au moins une trentaine d’entre eux ayant assuré toute la journée un renfort logistique avec grand plaisir : « C’est un bonheur de les voir s’en donner à cœur joie et passer une grande journée de plein air ! », confie une maman. En résumé, les mini athlètes de cette belle délégation ont tous mérité la médaille de l’enthousiasme.

METZ AUSSI VIBRE POUR LES JO !

À l’école de l’ensemble scolaire Saint-Étienne, à Metz (57), Agnès Chaumont, cheffe d’établissement, a mobilisé, le 16 avril dernier, ses 450 élèves pour former un drapeau olympique géant dans la cour (photo). Le même jour que l’allumage de la flamme olympique, en Grèce, à quelques milliers de kilomètres de là ! S’en est suivi un défi sportif paralympique interclasses : se déplacer en fauteuil roulant et lancer un ballon dans un panier de basket. Cette journée était le point d’orgue d’un projet amorcé en avril. Avec le soutien de l’Ugsel, qui a proposé à l’école ses ressources dans le cadre de sa Semaine olympique et paralympique, les enfants de la petite section au CM2 ont participé à trois défi s : basket en fauteuil, lancer de poids et de vortex (fusée en mousse). Ils ont obtenu un score collectif pour toute l’école et n’étaient donc pas en compétition entre eux. Un projet réussi pour Agnès Chaumont : « Les enfants étaient enthousiastes, et les plus grands ont développé un autre regard sur les petits, en adoptant une posture d’aide et non de concurrence. »