Faire classe autrement

L’Institution Notre-Dame, à Alençon (61), a mis en place un dispositif original : les élèves travaillent par groupes de compétences en 6^e et les enseignants d’une même matière interviennent en duo, une heure par semaine, de la 5^e à la 3^e.

Comment mener sa classe en faisant progresser les collégiens les plus lents sans pénaliser ceux qui vont plus vite ? L’Institution Notre-Dame, à Alençon, a trouvé la réponse : les élèves des classes de 6^e sont répartis pour les cours de français, mathématiques et anglais en « groupes de compétences et de besoins ». Le groupe 1 rassemble ceux qui ont le plus de difficultés ; le groupe 2 suit le programme normalement et le groupe 3 s’adresse aux élèves les plus avancés. À l’issue du cours de mathématiques, Adrien, en groupe 1, ne tarit pas d’éloges sur la méthode : « On apprend autrement et on est moins perdu. » Ici, pas d’exercices au tableau, mais un jeu de cubes de couleurs et de dimensions différentes, représentant des fractions.
« De la 5^eà la 3^e, ces groupes de compétences sont remplacés par des séances de co-intervention », explique Annick Leroy, chef d’établissement. Une heure par semaine, deux enseignants de la même matière font cours ensemble. Ce dispositif a pu voir le jour grâce à une dotation horaire, reçue au titre de l’égalité des chances et de la réussite éducative. « Le professeur co-intervenant peut ainsi apporter une aide supplémentaire aux jeunes, sans interrompre le cours », met en avant Cécile Edely, professeur d’anglais. « Cela nous permet de renouveler nos pratiques et d’avoir un point de vue sur l’ensemble des élèves », ajoute Isabelle Santi, professeur d’anglais.