Double direction
Direction diocésaine d’Amiens
Martine Dargent, adjointe à la DDEC
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La direction diocésaine d’Amiens (80) a récemment nommé des chefs d’établissement sur deux écoles. Une nécessité économique qui induit des retombées positives en termes de pilotage et de dynamiques éducatives.
En deux ans, trois chefs d’établissement de la Somme ont relevé le défi d’une double direction et ont permis d’alléger la charge financière qui pèse sur leurs petites écoles rurales.
Ce nouveau fonctionnement évite également aux chefs d’établissement de cumuler une mission de direction. Ainsi, Odile Delanchy se partage certes entre Saint-Joseph, l’établissement amiénois qu’elle dirigeait depuis sept ans, et Notre-Dame, à Belloy-sur-Somme, petite école de campagne éloignée de 20 km, mais elle bénéficie ainsi de la décharge d’enseignement complète qui n’est accordée aux chefs d’établissement du 1er degré qu’à partir de quatorze classes. « Bien sûr, des tâches s’invitent encore à la maison le week-end… Mais je ne souffre plus de devoir interrompre ma classe, ce qui me donnait l’impression de la négliger… », explique-t-elle.
Un ressenti partagé par Delphine Cazier. En tant que directrice de Saint-Martin, à Yvrench, une école de trois classes, elle n’avait que dix jours de décharge par an… Son temps plein de direction est aujourd’hui bien rempli par l’animation d’une équipe élargie aux dix-sept enseignants de Saint-Pierre d’Abbeville : « Je ne peux pas dire que la charge de travail globale a baissé… Néanmoins, je maîtrise mieux mon temps. » Les deux directrices doivent compter sur le soutien de leurs équipes, des perspectives de mutualisation pédagogiques et de nouveaux modes de communication. Preuve que d’une nécessité économique peuvent découler des bénéfices éducatifs.