Investis dans leur lycée
Lycée professionnel Sainte-Anne–Saint-Joseph, à Lure (70)
Alain Rousseau, chef d’établissement
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Le Réenchantement de l’École impulsé par le Sgec a donné lieu au Campus 2019, rassemblement de 200 représentants de l’institution pour travailler sur la responsabilité en partage dans l’Enseignement catholique. Parmi eux, les élèves du lycée professionnel Sainte-Anne – Saint-Joseph de Lure (70) étaient présents et ont contribué aux débats. Dans leur établissement, ils ont lancé une commission d’élèves associée au choix des projets pédagogiques.
« Quand on leur a dit : “On a besoin de vous”, ils nous ont regardés autrement. Ils se sont sentis investis et concernés par quelque chose. Ils voulaient être acteurs de leur scolarité », explique Alain Rousseau, chef d’établissement adjoint du lycée professionnel Sainte-Anne – Saint-Joseph de Lure (70). A contrario, les professeurs avaient d’abord objecté, eux, la difficulté de mettre en place les initiatives et de fédérer toute la classe.
Depuis que la dynamique « Responsabilité en partage » a été initiée, l’établissement a créé une commission où élèves et enseignants parlent des projets pédagogiques et de ce qu’ils vivent en classe, dans une égalité de parole.
« Une élève en BTS Vente nous a dit : “Pourquoi on ne créerait pas un espace de parole autour d’un projet où on pourrait voter et décider ? Et si on se réunissait tous entre filières pour décider d’un projet ?” Et comme les élèves ne se connaissaient pas forcément, ils se sont rendu compte des spécificités et des impératifs de chaque filière », raconte Pascale Chausse, enseignante.
Au Campus 2019, rassemblement de 200 représentants de l’institution pour travailler sur la responsabilité en partage dans l’Enseignement catholique, bien qu’impressionnés de se retrouver avec des Parisiens issus de la filière générale, les élèves de Sainte-Anne – Saint-Joseph ont été les premiers à prendre la parole et tout le monde les a trouvés « pros ». C’était pour eux une reconnaissance énorme. Au retour, ils ont convoqué leurs camarades et se sont mis à leur écoute, pour prolonger cette généreuse idée de prendre part ensemble à l’organisation de la vie commune de l’établissement.