Faciliter l’accès aux professionnels de santé

Engagée depuis plusieurs années dans l’accompagnement des élèves à besoins éducatifs particuliers, la direction diocésaine de Martinique a signé une convention avec l’association Alternative Espoir pour faciliter le dépistage, le diagnostic et la remédiation des problématiques spécifiques des apprentissages. Celle-ci met à disposition des établissements scolaires ses professionnels de santé.  

La direction diocésaine de Martinique s’engage depuis plusieurs années sur l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers (BEP). « Cette volonté s’ancre dans les valeurs portées par les congrégations religieuses de Notre-Dame de Délivrande et des Sœurs Saint Joseph de Cluny, à l’initiative de l’ouverture des premières écoles sur l’île de la Martinique au sortir de l’esclavage. C’est ainsi qu’aujourd’hui, plus que jamais, la question d’un accueil de qualité pour tous figure parmi les priorités de la direction diocésaine et constitue l’un des axes de son projet », souligne Geneviève Lupon, directrice diocésaine de Martinique.

Soucieuse d’apporter son soutien aux équipes et de structurer la prise en charge des élèves à BEP, la direction diocésaine a créé en septembre 2023 un pôle « Réseau école inclusive saint Côme et saint Damien », en référence aux deux saints médecins du Moyen-Âge. Ce projet s’est traduit notamment par la mise en place de personnes ressources au sein de chaque établissement, la rédaction d’une charte et la diffusion de ressources à l’ensemble de la communauté éducative. « Les équipes éducatives, pleinement conscientes de l’enjeu spirituel et éthique de l’accompagnement de ces élèves, s’en emparent au quotidien par le questionnement autour de pratiques renouvelées et par une professionnalisation des personnels », observe Geneviève Lupon.

Troubles dys

Depuis novembre 2023, la direction diocésaine a signé une convention avec l’association Alternative Espoir, spécialisée dans l’accompagnement des familles aux enfants à troubles Dys. Cette convention permet la mise à disposition dans les établissements scolaires de professionnels pour le dépistage, le diagnostic et la remédiation des problématiques spécifiques des apprentissages. « Sur un territoire où l’accès aux professionnels de santé est difficile, cela permet aux familles de pouvoir consulter des orthophonistes, des psychomotriciens, des ergothérapeutes, etc. pour bénéficier d’un bilan et d’un suivi », se réjouit Geneviève Lupon.

Cette convention permet aussi le suivi psychologique des élèves orientés par les établissements et l’accueil des familles dans les différents dispositifs de l’association : lieu ressource parent, lieu d’accueil enfants-parents, point accueil écoute jeunes… Elle permet également de former les chefs d’établissement et d’apporter une aide pour renseigner certains documents administratifs tels que le Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation (Gevasco).

L’art pour faciliter les apprentissages

Autre initiative à venir, l’expérimentation dans une école pilote d’un projet autour de l’art pour faciliter l’accès des apprentissages des élèves à BEP. Autant de dispositifs qui seront présentés aux familles le8 avril prochain dans les établissements scolaires du territoire lors d’une journée commémorant les vingt ans de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.