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Devoir de mémoire Île-de-France Normandie

Revivre 14/18

L’Institut de l’Immaculée, Évreux (27)
Christine de Méron, enseignante de français
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Grâce au projet Voix [re]tranchées, 700 élèves de quatre établissements de l’Eure et des Yvelines ont redonné vie aux 18 millions de disparus de la Première Guerre mondiale à travers un livre, une expo et un spectacle. 

C’est dans une expérience sensible de la Grande Guerre que le projet Voix [re]tranchées a plongé élèves et enseignants de quatre établissements de l’Eure et des Yvelines : l’Institut de l’Immaculée, à Évreux, le collège Sainte-Thérèse, au Mesnil-Saint-Denis, le collège du Sacré-Cœur et le lycée Notre-Dame-de-Grandchamp, à Versailles. Dans le volet théâtral du projet, les élèves ont joué Le Grand Festin, une fable sanglante dont les protagonistes rejouent la folie meurtrière des hommes, écrite par Christine Méron, enseignante de français à Sainte-Thérèse, et Guillaume de Moura, homme de théâtre. Plus de 1 800 contributions écrites ont permis de réaliser un recueil de 350 pages et une exposition itinérante. Les textes faisaient revivre les échanges épistolaires de protagonistes en France, en Grande-Bretagne ou en Allemagne. « Les élèves ont croisé souvenirs familiaux et mémoire historique. Cela a dynamisé le projet », expose Sylvie Lemonnier, enseignante de lettres à l’Institut de l’Immaculée. Les « gueules cassées » ont inspiré de multiples travaux d’arts plastiques et les visites des monuments aux morts de savoureux textes d’invention. L’étude des avancées technologiques liées à la guerre a permis d’associer des disciplines scientifiques. Et le devoir de mémoire s’est invité jusqu’au brevet blanc du Sacré-Cœur, dont un exercice consistait à comparer le volume de terre pelleté par les poilus à celui déblayé par les machines qui ont creusé le tunnel sous la Manche.